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HASTA SIEMPRE
17 décembre 2009

L’IMPORTANCE D'ÊTRE UN MENTEUR (XV)-1- PETITS GÂTEAUX À LA GOYAVE

L'histoire de cinq telle qu'on ne vous l'a jamais racontée

Ricardo_Alarcon_De_Quesada
Auteur : Ricardo Alarcón De Quesada

Quinzième partie -1- de la série sur les Cinq cubains écrite par Ricardo Alarcón et publiée à l’origine en anglais, sur le quotidien numérique usaméricain CounterPunch. Cliquez pour les articles FR précedents : I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV

Luis Posada Carriles est un véritable VIP* qui jouit de courtoisies et de privilèges uniques qui ne sont offerts ni à des présidents ni à des célébrités. Mais il est aussi un terroriste international reconnu par lui-même et dûment certifié.

• Posada a commencé sa longue carrière avec des actions précoces contre la Révolution cubaine, y compris le fiasco de la Baie des Cochons. Pendant des années il a été l'homme de la CIA dans la police politique du Venezuela où il est devenu le chef de certains tortionnaires bien connus ;

• Il était recherché par Interpol suite à son évasion d'une prison vénézuélienne en 1985 - Hugo Chavez était encore un jeune inconnu - alors qu'il était jugé pour avoir planifié et organisé la première destruction d'un avion civil en plein vol et l’assassinat de sang froid de 73 personnes ;

• En Amérique Centrale il est tout de suite apparu comme étant la figure principale dans le scandale Iran-Contra (1), en étant cité plusieurs fois au cours des investigations du Sénat US et dans le quotidien d'Oliver North ;

• Il a publié son autobiographie – qui a été un bestseller à Miami - et s’est souvent exhibé dans les médias locaux et usaméricains ;

• Il est parvenu à faire deux fois la Une du New York Times, et deux jours consécutifs, dans lesquelles il décrivait sa responsabilité dans la campagne d'attentats à la bombe à Cuba durant les années 90 ;

• Reconnu coupable, par un tribunal panaméen, de crimes avec association de malfaiteurs et d’une tentative d'attentat à la bombe contre l'Université avec l’intention d'assassiner Fidel Castro et des centaines d’étudiants et de professeurs, il sera illégalement amnistié par la Présidente du Panama la veille du jour de quitter son poste et après avoir reçu des émissaires spéciaux envoyés rapidement par George W. Bush ;

• Il était de nouveau parti se « cacher » dans un coin d'Amérique Centrale, mais il maintenait une liaison constante avec ses partenaires de la Fondation Nationale cubano-usaméricaine et avec d'autres groupes terroristes. Pendant ce temps, il organisera souvent des événements publicitaires afin d’amasser de l'argent.

Oui, il a fait une longue carrière indigne, toujours au nom des intérêts et des objectifs US, comme l’avait fièrement proclamé son avocat de Miami.

Si nous devrions nous fier à ses paroles, durant tout ce temps Posada a visité les USA en touriste à plusieurs reprises, même si personne ne l’avait aperçu. Un jour il a décidé de s’y installer pour toujours. Après tout, sa famille a habité Miami depuis des décennies.

Alors il est rentré chez-lui.

Posada Carriles est passé clandestinement en Floride en mars 2005, sans visa usaméricain, comme des millions de latinos tentent de le faire maintes fois de suite sans y parvenir. Mais, lui, n'a pas été arrêté, et encore moins expulsé. L'histoire de son épopée, au moyen du bateau Santrina et à l'aide de son réseau terroriste établi aux USA, a été décrite dans le quotidien « Por Esto » de Yucatan, dans une chronique largement diffusée sur tout le continent. Tout le monde la connaissait, sauf l'Administration Bush, qui avait insisté pendant deux mois sur le fait qu'elle ne savait rien de sa cache, jusqu'à ce que Posada n’organise une conférence de presse au mois de mai pour annoncer qu’il était prêt à continuer depuis Miami à faire sa guerre totale contre la Révolution cubaine.

N’ayant pas d’autre choix, l'Administration Bush fit arrêter Posada pour le transférer dans un centre d'immigration à El Paso, où ils lui avaient préparé une zone VIP, totalement séparée de la population normale, avec des repas spéciaux et des services de toutes sortes, et même la possibilité de se réunir avec des amis et des journalistes. La seule plainte que Posada avait signalé était que : le protocole américain n'avait pas pu lui fournir des petits gâteaux cubains à la goyave.

En accord avec des documents officiels présentés par le Gouvernement US aux tribunaux d'immigration, Washington avait déployé de gros efforts diplomatiques pour tenter de convaincre d'autres pays de donner abri et protection à Posada. Les diplomates américains ont contacté des gouvernements en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, et même en Europe, en leur demandant de recevoir le si célèbre VIP. Sans aucune exception la réponse a toujours été : Non, merci.
Ironie du sort, Washington doit toujours répondre à la missive diplomatique du 15 juin 2005 présentée par le Venezuela pour sa détention et pour son extradition ultérieure vers Caracas conformément au Traité d'Extradition existant entre les deux pays.

L'Administration Bush, et jusqu'à présent son successeur, ont choisi de l'accuser d'être un menteur et d’être obligés d’enter dans un litige nébuleux avec M.Posada accusé de ne pas avoir été sincère avec les fonctionnaires de l'immigration sur la façon dont il était entré dans le pays. Finalement, un tribunal administratif avait renvoyé Posada chez-lui et avec toutes les commodités, pour qu’il puisse continuer à réclamer son admission formelle à des autorités, qui ont, depuis, montré une patience et une compréhension sans égal.

Combien de pauvres latino-américains inexpérimentés ont-ils eu cette chance ? Combien d’entre eux, entretemps, ont-ils été libérés et ont-ils eu la permission de se promener sans être gênés et de faire ce qu’ils avaient envie de faire ?

Posada ne se plaint plus. C'est un homme libre à Miami et il peut manger beaucoup de petits gâteaux à la goyave.

Note :

* VIP : Very Important Person (personne très importante)
(1) Iran-Contra (ou l’affaire Irangate) est un scandale politique survenu aux USA dans les années 1980. L'affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de découvrir les faits. Plusieurs membres de l'administration Reagan ont vendu illégalement des armes à l'Iran, qui était un ennemi avoué des USA, utilisant les profits pour financer secrètement, et malgré l'opposition du Congrès US, les Contras, un mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les opposants au gouvernement marxiste-léniniste de Daniel Ortega. Dans le cadre de la Guerre Froide, il s'agit pour l'administration Reagan de renverser un régime considéré comme communiste et situé dans ce que les USA considèrent comme leur zone d'influence. Après la révélation de la vente d'armes en novembre 1986, le président Reagan est apparu à la télévision américaine et a nié les faits. Toutefois, une semaine plus tard, le 13 novembre, il est retourné sur les ondes pour affirmer que les armes étaient effectivement transférées à l’Iran. Reagan a en revanche démenti que cette vente faisait partie d’un échange d'otages (plusieurs Américains sont à l'époque otage au Liban).
Source Wikipédia

Traduction E.G. Moncada

ENGLISH, ESPAÑOL

***************
Source: counterpunch –
A Very Important Liar

Article original publié le 21 octobre 2009
URL de cet article sur HASTA SIEMPRE ! : http://moncada26.canalblog.com/archives/2009/12/17/16181708.html

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