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HASTA SIEMPRE

12 octobre 2011

L'anti-terroriste cubain, René Gonzalez, sort de prison

René Gonzalez, l'un des 5 Cubains injustement emprisonné aux USA depuis 1998, a été libéré le 7 octobre dernier. C'est une victoire qui met fin à 13 ans d'injuste incarcération.

Toutefois, tout n'est pas réglé et une autre bataille s'engage. En effet, comme il s'agit d'une libération conditionnelle, René Gonzalez n'a pas le droit de quitter les USA pendant 3 ans. Il voulait se rendre tout de suite à Cuba pour retrouver son épouse, mais la juge américaine lui a refusé. Le risque majeur est celui de représailles de la part de cubano-américains contre-révolutionnaires de Miami qui ne lui ont jamais pardonné de les avoir empêché d'organiser des attentats à Cuba.

Dès sa sortie, il a promis de se "battre jusqu'à la mort" pour retourner à Cuba et se mobiliser pour faire sortir de prison ses 4 camarades.

Ses deux filles et son père l'attendaient à sa sortie (vidéo)

rene habla con su mujer
René González parle au téléphone avec Olga, son épouse,
quelques instants après sa sortie de la prison de Mariana

rene y irmita
René et Irmita sa fille ainée

rene e irmita
René et Irmita

rene e ivette 2
René et sa fille Ivette

rene e irmita2
René et Ivette

rene y su papa
René et son papa Cándido

irmita rene y candido
ivette-rene-gonzalez-y-candido

 

Photos : amabilité de la famille pour cubadebate

Sébastien Madau

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16 mai 2011

IVe Rencontre des cubains résidents en France et Iè Rencontre des jeunes descendants cubains

Quelques jours après la fin des travaux du VI Congrès du Parti Communiste Cubain, les cubains résidents en France et leurs jeunes descendants organisent respectivement leur IVe et Ier Congrès à Paris.

logocubainformaciontv
Reportage Cubainformación-tv

Sous-titrage Français

 

reunion_IV_1
Photo : Virgilio Ponce

reunion_IV_2
Photo : Virgilio Ponce

Trad. & ss/t : E.G. -Moncada-

10 mai 2011

Les médecins Cubains au service des enfants de Tchernobyl

À l'attention de Madame Corinne Lepage
Députée européenne
Ancienne Ministre de l'Ecologie

 

Objet: Tchernobyl 25 ans après

Madame la Députée,

J'ai suivi avec une grande attention votre intervention en date du 26 avril 2011 sur France au cours de l'émission "Les 4 Vérités".

A juste titre, vous vous inquiétiez de la gravité de la situation actuelle aux alentours de la centrale de Tchernobyl, 25 ans après la catastrophe nucléaire. Vous déplorez les conditions de vie dans les villes environnantes, en Ukraine ou en Biélorussie.

Vous vous montrez également critique envers ce que vous appelez "la communauté internationale" qui d'après vous concentrerait ses efforts à financer le sarcophage pour recouvrir la centrale et non pas à aider les populations. Je vous cite : "La communauté internationale est prête à mettre des centaines de millions pour construire le sarcophage mais on ne met pas un rond pour aller aider ces gens à survivre".

J'en conviens: ce ne sera pas la première ni malheureusement la dernière fois que "la communauté internationale" met au second plan les intérêts vitaux des populations en détresse.

Je me permets toutefois de vous indiquer que certains pays ont décidé quant à eux d'aider concrètement les populations touchées et notamment les enfants de Tchernobyl. Cuba (mis au ban par "la communauté internationale") a soigné en effet depuis 1990 plus de 26.000 personnes dans un hôpital spécialisé, dans la banlieue de La Havane. A ce propos, les états ukrainien et biélorusse saluent régulièrement l'aide désintéressée apportée par Cuba envers leurs ressortissants.

Je vous joins deux liens internet qui pourront confirmer mes propos:

http://www.centrefrance.kewego.fr/video/iLyROoafZal5.html
http://www.cubainfo.ain.cu/2010/0402ukrania.htm
http://www.avmaroc.com/dossiers/ans-apres-enfants-a643.html

Je me tiens à votre disposition pour vous fournir de plus amples informations à ce sujet.

Je vous prie de recevoir, Madame la Députée, mes sincères salutations.


Sébastien MADAU
Président de l'association MONCADA

Lettre adressée et expédiée à la députée Corinne Lepage.

9 janvier 2011

Jean-luc Mélenchon s'exprime à propos de Cuba

"Cuba est membre de toutes les organisations internationales d’Amérique du sud. Et je commencerais à discuter avec vous de ce qu’il faut faire à Cuba, le jour où vous aurez commencé à dire sur vos fichues radios, que les américains ont organisé un embargo qui affame ce pays depuis plus de cinquante ans, que toutes les résolutions des Nations Unies dont vous vous faites des gargarismes d’habitude, dès qu’il s’agit d’un autre pays, ne s’appliquent pas au cas de Cuba où l’ONU a condamné continuellement l’embargo des USA." J-L.M.

Lo que dijo Jean-luc Mélenchon a propósito de Cuba

"Cuba es miembro de todas las organizaciones internacionales de Sudamérica. Y empezaré a hablar con usted de lo que hay que hacer en Cuba, el día en que empiecen a contar en sus puñeteras radios que Estados Unidos mantiene un embargo que mata de hambre a ese país desde hace más de cincuenta años, que todas las resoluciones de las Naciones Unidas, que normalmente ustedes corean cuando se trata de otro país, no se aplican en el caso de Cuba donde la ONU ha condenado continuamente el embargo de EEUU."
J-L.M.

8 janvier 2011

De quoi a peur le clan Posada Carriles ?

Procès de Luis Posada Carriles
La défense du terroriste refuse que la justice américaine utilise
des témoignages et des documents en provenance de Cuba.

Le 10 janvier prochain, Luis Posada Carriles, terroriste considéré comme un héros par les organisations d’extrême-droite cubano-américaines implantées à Miami, comparaîtra enfin devant la justice américaine (1).

Les Etats-Unis le poursuivent notamment pour parjure et des fraudes sur son statut migratoire, après la grâce obtenue de la part de la présidente de Panama Mireya Elisa Moscoso de Gruber, la veille de son départ en 2004 (2).

Mais en Floride, c’est un sentiment d’inquiétude qui règne. Comme si le procès allait dévoiler plus d’éléments que prévu.

Carriles2
Posada Carriles en faveur des Dames en blanc

En effet, la défense de Luis Posada Carriles dénonce d’abord le fait que la juge Kathleen Cardone ait accepté comme évidences les documents que Cuba a remis au ministère public (3), soit 6300 pages sur la vague d’attentats commis dans des hôtels cubains en 1997 et 1998.

Lors de son passage dans l’émission anticastriste A Mano limpia (Canal 41 / America TV), Arturo Hernandez, l’avocat de Posada1aPosada Carriles, a également dénoncé le fait que le FBI avait souhaité interroger le terroriste Francisco Chavez Abarca, condamné en décembre par la justice cubaine à 30 ans de prison pour avoir posé des bombes dans ces hôtels cubains.

Depuis, on a appris que la juge a refusé que la justice américaine puisse rencontrer deux terroristes emprisonnés à Cuba, dont Chavez Abarca, au motif que la demande est arrivée (étrangement) trop tardivement.

Mais là aussi, que craignait la défense de cet agent de la CIA, dont le CV permet de suivre la trace dans toutes les opérations anticommunistes menées sur le continent sud-américain depuis les années 60 ?

L’entourage de Posada Carriles pouvait se réjouir que Francisco Chavez Abarca rencontre des représentants des autorités américaines, après avoir répété pendant des mois ne pas reconnaître la justice cubaine et estimant que les aveux de Chavez Abarca avaient été recueillis sous la pression.

Pire. L’avocat de Posada a lui-même refusé l’opportunité d’aller directement s’entretenir avec Chavez Abarca à La Havane (au frais du gouvernement américain), sous prétexte que « là-bas il n’y a pas de vérité (…). Aucune déclaration ne sert à rien ». De peur d’entendre des propos enfonçant son client ?

Très certainement, l’extrême-droite cubano-américaine craint que le témoignage de Francisco Chavez Abarca diffusé dans le documentaire « Ruta contra el terror » (4) ne soit officiellement notifiés dans le dossier juridique, au titre de l’article 15 qui admet le témoignage à distance. Il faut dire que ce terroriste salvadorien a été clair. Il a indiqué durant son procès avoir obéi aux ordres directs de Posada Carriles -qui se prévalait de contacts avec la CIA-, pour poser les bombes dans les installations touristiques afin de dissuader les étrangers de se rendre sur l’île. Pour chaque explosion, Chavez Abarca a admis avoir reçu 2000 dollars.

Autre sujet que l’avocat souhaiterait ôter du lourd passif de son client : les anciennes déclarations dans laquelle Posada Carriles ne cachait pas son implication dans l’attentat du vol 455 de Cubana de Aviacion qui a fait 73 morts en 1976 et celles indiquant à propos de la mort d’un touriste italien en 1997 dans l’attentat contre l’hôtel Copacabana que le jeune était « au mauvais endroit, au mauvais moment ». L’argument invoqué par l’avocat du terroriste : « des erreurs de traduction lors de l’interview » et des morceaux effacés dans la bande enregistrée par le journal (5). En revanche, rien concernant les aveux effectués par Posada Carriles à la télévision à une figure du journalisme liée au milieu cubano-américain d’extrême-droite Maria Elvira Salazar dans lequel Posada affirmait « se responsabiliser » de toutes les actions terroristes menées à Cuba (6).

Le procès de Posada Carriles sera une nouvelle occasion de jauger le baromètre sentimental existant entre l’ancien agent de la CIA et les organisations de la communauté cubano-américaine de Miami.

Comment interpréter la « dernière minute » octroyée dans l’émission A mano limpia par le présentateur Oscar Haza, autre figure du journalisme liée aux organisations cubano-américaines, à l’avocat Arturo Hernandez au cours de laquelle ce dernier a admis « avoir reçu des chèques de soutien de 5,  10, 15 dollars » de cubano-américains, mais qu’il en fallait beaucoup plus car « nous n’avons pas de fonds » (7) ?

Le début de la fin pour le mercenaire en fin de parcours ? Ou plutôt une manière de faire croire à l’opinion que Posada Carriles est soutenu individuellement par des membres de l’exil alors qu’il reçoit en fait le soutien financier et logistique de nombreuses organisations terroristes comme la Fondation nationale cubano-américaine ?

Sébastien Madau
moncada

Notes:
(1) Luis Posada Carriles comparait pour parjures :
- avoir nié avoir recruté des personnes pour poser des bombes à Cuba

- avoir nié connaître ou avoir aidé le terroriste Raul Cruz Leon à aller à Cuba et ce alors qu'il l’avait revendiqué dans un article du 12 juillet 1998 du New York (quand les terroristes étaient encore libres)

- obstruction à une enquête sur le terrorisme international et des questions migratoires :
    - fraude sur sa nationalité
    - fausse déclaration sur son statut migratoire lors de son entrée aux Etats-Unis.

(2) Luis Posada Carriles était à l’époque en prison pour avoir fomenté un attentat contre le président Fidel Castro. La grâce a été donnée la veille du jour de départ de la présidente panaméenne. De peur sans doute que son successeur Martin Torrijos ne lui donne pas. Depuis son départ du pouvoir, l’ancienne présidente de Panama passe une grande partie de sa vie à Miami.

(3) Dépêche Radio Habana Cuba, 17 décembre 2010

(4) www.youtube.com/watch?v=9r9tt-onK5k

(5) A Bomber´s Tale, de Anne-Louise Bardach et Larry Rohter, New York Time, 12 juillet 1998

(6) www.youtube.com/watch?v=EHcojTGIo-s

(7) A mano limpia, du 7 décembre 2010, www.youtube.com/watch?v=A7Wtq2S0HG

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14 décembre 2010

Cuba lance sa propre encyclopédie interactive sur internet

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Granma.cu

Cuba lance cette semaine sa propre encyclopédie interactive sur internet, EcuRed, avec pour l’instant 19 200 articles et l’intention de créer et de partager des contenus d’études universitaires.

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Les quelques 600 clubs répartis dans tout le pays formant le Joven Club de Computación y Electrónica (Jeune-Club Informatique et Électronique) pour enseigner les nouvelles technologies, lancent, aujourd’hui même, la présentation officielle du site à l’adresse www.ecured.cu.

Les personnes qui désirent contribuer à élargir le contenu de l'encyclopédie, peuvent se connecter à son adresse  pour publier l’/les articles sur le/les thèmes qu’ils désirent, ou en modifier d’autres pour les améliorer ou les compléter par des sources fiables.

La plus grande partie du contenu d’EcuRed traite des sujets de l’histoire de personnalités et de villes cubaines, des sujets de géographie du pays caribéen, sans oublier les articles sur la recherche scientifique soutenus et conçus dans les revues cubaines.

La bibliothèque virtuelle sur internet se veut solidaire et cubaine, elle cherche son rayonnement et une participation universelle du point de vue "dé-colonisateur" et sans but lucratif.

Elle met à disposition de ses collaborateurs et modérateurs des documents universitaires virtuels classés sur trois registres accessibles : les articles scientifiques, les livres universitaires et les bibliographies spécialisées.

EcuredPour l’instant, les livres proposés ne sont qu’une sélection de ceux édités par l’Editorial Universitaria Cubana, mais à l’avenir on peut espérer à ce que d’autres éditeurs emboîtent le pas et fassent partager leurs éditions en format virtuel.

Grâce à la publication d’articles, le site offre les opportunités de dénoncer des faits détestables, et prévient les utilisateurs sur leur responsabilité du contenu de leurs publications ou des modifications de celles existantes.

Il informe également que les contributions écrites n’auront pas de signature nominative et qu’elles seront la propriété de la communauté internationale. EcuRed avertit qu’il ne sera pas responsable des violations du droit d’auteur commises par les participants.

Ne seront pas admis, non plus, les contenus considérés comme étant discriminatoires, obscènes, irrespectueux, agressifs, propagandistes ou publicitaires, tendancieux, diffamatoires ou pornographiques.

Traduction : E.G. Moncada

Source : Granma - "Cuba lanza su propia enciclopedia en internet"

7 décembre 2010

Cuba et la presse

La place que Cuba occupe en Amérique latine est semblable à celle qu’elle occupe dans la résistance médiatique

Cubaminrex
Auteur : Embacuba


Le 5 octobre 2010, une rencontre-débat sur la presse et Cuba a eu lieu à la salle de fêtes de la Mairie du 14ème arrondissement à Paris, à laquelle ont participé une délégation* de la presse cubaine et des médias français.


Résumé des principaux thèmes abordés au cours de cette initiative

Le divorce entre l’image touristique et l’image politique de Cuba. Les participants ont reconnu qu’aujourd’hui, l’image sur la Cuba touristique projetée par les medias est en décalage total avec son image transmise sous l’angle politique, comme s’il s’agissait de deux pays différents. La chaîne Euronews en France est précisément un exemple classique. Cette chaîne diffuse en boucle des spots promotionnels sur la destination touristique vers Cuba entrecoupés de reportages tendancieux sur la contrerévolution et les « changements sur l’île ».

Les stéréotypes et les concepts viciés lorsqu’il s’agit de Cuba. Pourquoi y a-t-il cette stratégie expresse de nuire à l’image de l’île ou bien, tout simplement, pourquoi les médias préfèrent-ils vendre seulement des images déformées de Cuba ? La majorité des participants considère qu’il s’agit de deux aspects. Les grands médias, qui répondent aux intérêts politiques et économiques, se sont appropriés de certains mots tels que, régime, castrisme, dictature, dissidence, et les imposent au marché de l’information comme étant des concepts qu’il faut obligatoirement respecter. Par contre, d’autres sujets sur la réalité cubaine sont purement écartés, par ces mêmes agences de rédaction : l’éducation et l’instruction des cubains, l’accès à la santé, au travail, à la culture, etc.

Cuba est considérée comme un pays développé et, de fait, on lui exige d’être à cette hauteur, sans connaître l’histoire et la réalité de ceux qui vivent sur l’île. Pour quelle raison Cuba est-elle si importante ? Elle n’est pas une puissance économique ni militaire, et pourtant elle est constamment observée et traitée avec des concepts préétablis. La presse s’empare d’un sujet, certes critique, et l’amplifie. Par exemple : la corruption est un phénomène qui existe dans presque tous les pays du monde, mais pour Cuba ça doit être traité de manière disproportionnée.

Dans l’histoire de la Révolution, la presse a joué un grand rôle de désinformation. À chaque décennie depuis 1959 jusqu’à nos jours, il y a des exemples de manipulation médiatique. Les médias maintiennent une guerre culturelle. Et dans cette guerre il y a Cuba. Elle, c’est son prestige qui la sauve, et qui l’a sauvé comme aucun autre pays n’a pu l’être.

Cuba est une pierre dans la chaussure des médias. Pour la commémoration du 30ème anniversaire de l’assassinat de Che Guevara, la couverture de presse en France et en Espagne avait été correcte. Cependant, 10 ans plus tard, pour la commémoration du 40ème anniversaire tout a changé. Qu’a-t-il pu se passer en une seule décennie ? L’élément principal est l’émergence de l’Amérique Latine et à l’intérieur il y a Cuba avec sa caractéristique. Aujourd’hui, on peut observer un scénario différent. Beaucoup de pays regardent vers Cuba, font référence à Cuba et s’inspirent même du Che. Cuba est une référence pour la presse latino-américaine. Elle dérange parce que cet ensemble de pays regardent dans sa direction. En France on ne comprend pas cette réalité et ce qui est le plus déplorable c’est que des médias se réclamant de la gauche et du centre gauche ne la comprennent pas non plus. Le Figaro, qui est à droite, est moins agressif que Libération et Le Monde. En fin de compte, Cuba est devenue le casse-tête des médias. Elle est comme une sorte de thermomètre infaillible ; un produit magique, révélateur. La place que Cuba occupe en Amérique latine est semblable à celle qu’elle occupe dans la résistance médiatique.

Pour l’Occident, la priorité a toujours été de créer une opposition interne à Cuba et pour ce faire il compte sur la presse. Les prisonniers politiques font partie d’une construction médiatique. En France comme dans d’autres pays du monde il existe la même loi qui défend Cuba de l’ingérence d’une puissance étrangère. Cependant, personne ne la conteste à la France ni à aucun autre pays comme on le fait pour Cuba.

Les journalistes français ignorent la réalité et l’histoire de Cuba. Cuba est malheureusement loin de l’Europe, elle n’est pas une priorité pour la presse française. Le binôme Fidel-Raúl est une réalité qui choque dans un contexte comme celui de la France. Mais si l’on n’analyse pas le contexte de Cuba on ne peut pas comprendre et c’est cela qui fait défaut aux journalistes français qui se disent spécialistes alors qu’ils ignorent vraiment la réalité et l’histoire de Cuba. Il faut ajouter aussi, que les journalistes français ne savent pas tous lire et parler l’espagnol, d’où leur besoin d’utiliser des supports français qui rajoutent des insuffisances à leur ignorance.

L’information est chaque fois plus réduite, par conséquent un communiqué a plus de risques d’être oublié. L’information sur le blocus devient trop longue pour un journaliste classique, car il n’a ni le temps ni la place pour la traiter. Il doit être plus inventif avec les façons plus attractives pour informer sur ce phénomène politique et économique qui affecte Cuba depuis plus de 50 ans. C’est la même chose pour le cas des Cinq. Pour quelle raison les journalistes ne parlent-ils pas de ce cas ? Parce qu’ils ne font pas leur devoir de journaliste, ils ne s’informent pas.

Peut-on faire librement son métier de journaliste à Cuba ? Oui bien sûr. On peut écrire sur les contradictions mais il est important que le journaliste soit honnête et qu’il ne vienne pas à Cuba avec ces idées négatives préconçues qui font 70% de la couverture médiatique. Avec l’éducation et la santé on peut écrire beaucoup de choses justes, car sur de tels sujets qui semblent être rebattus on pourrait être étonné. Pourquoi ne parle-t-on que de jeunes qui veulent quitter le pays, alors qu’au contraire, la majorité est fidèle à leurs parents, ceux-là mêmes qui ont fait la Révolution et ont vécu avec elle en la maintenant ? Il est vrai aussi qu’à Cuba, quelquefois, selon où l’on se trouve, il n’est pas facile de trouver les informations. Le Centre de Presse International est un système bureaucratique qui n’aide pas à couvrir tous les coins de l’île.

Comment délimiter le journalisme critique et le dissident ? Avec l’honnêteté. À Cuba un « dissident » vit mieux qu’un journaliste. Le monde nous réclame d’être contre la Révolution et il oublie de dire qu’à Cuba les médias critiques existent mais ils sont à l’intérieur de la Révolution.

Plus l’image de Cuba s’améliorera, plus le travail politique à tous les niveaux lui sera facilité. C’est l’un des défis de Cuba. De nos jours, tous les sujets sont véhiculés par l’image. Ce secteur doit donc aller à la conquête de l’occident. Dans l’environnement des médias, la guerre est uniquement médiatique et elle passe par les photos, les images et l’information. Cuba doit démontrer qu’elle est apte à gagner cette guerre ou au moins à savoir se défendre. D’où l’importance de perfectionner ses systèmes d’information et pas seulement à l’intérieur mais également à l’extérieur. La Mesa Redonda et Cubavisión Internacional n’ont aucune efficacité en France. Il faudrait réfléchir, en comptant avec les ressources de Cuba, sur la possibilité d’améliorer ces deux vecteurs de communication extérieurs.

Source : "Cuba et la presse"
Article publié le 2 décembre 2010

30 novembre 2010

DÉCLARATION DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

La presse internationale et de nombreux analystes auto proclamés sur les thèmes cubains ont commencé à distordre, réinterpréter et falsifier le contenu, la portée et les objectifs des mesures dont nous discutons aujourd'hui à Cuba. Ils cherchent ainsi à salir l'esprit humaniste de notre projet socialiste.


logopccAux forces politiques et mouvements sociaux amis

La Révolution Cubaine, dans sa bataille pour construire une société plus juste, s'apprête à célébrer le VI Congrès du Parti Communiste Cubain.

Les activités préalables ont déjà commencé avec le débat critique et l'analyse précise par le peuple et ses militants des grandes lignes de la politique économique et sociale en projet, document qui contient l'essentiel de la mise à jour dont a besoin notre modèle économique, basé sur la planification et non sur le marché.

Le prochain Congrès aura lieu dans un contexte caractérisé par le combat contre les effets de 50 ans de guerre économique des États-Unis, les conséquences de la guerre économique internationale , la perte de 20 900 millions de dollars entre 1998 et 2008 à cause des événements climatiques. A l'intérieur, le faible rendement de plusieurs de nos branches de production aggrave la situation, la dé-capitalisation de la base productive et l'infrastructure, le vieillissement et la stagnation de la croissance de la population et les mesures conceptuelles et humaines utiles en leur temps doivent être éradiquées, à la lumière de la situation actuelle.

La presse internationale et de nombreux analystes auto proclamés sur les thèmes cubains ont commencé à distordre, réinterpréter et falsifier le contenu, la portée et les objectifs des mesures dont nous discutons aujourd'hui à Cuba. Ils cherchent ainsi à salir l'esprit humaniste de notre projet socialiste.

L'annonce de l'élimination de près d'un million de postes de travail inutiles majoritairement dans les secteurs subventionnés et dans celui des services, desquels on éliminera environ 500 000 postes d'ici mars 2011 est traitée par la presse internationale comme une mesure de licenciement massif, certains ont même utilisé l'expression « thérapie de choc ». Les médias et les analystes omettent de dire qu'il s'agit d'un processus destiné à obtenir une meilleure réorganisation et distribution de la force de travail et à éradiquer peu à peu le phénomène pernicieux du sous-emploi ; rendre soutenable et efficace du point de vue économique notre projet révolutionnaire et socialiste dans les conditions actuelles déjà décrites; et corriger les mesures qui ont amené notre État à assumer des attitudes paternalistes qui mettaient en danger la continuité du socialisme à Cuba.

La réorganisation du travail a aussi pour objectif de réorienter une bonne partie de cette force de travail vers d'autres secteurs productifs que réclament aujourd'hui l'économie du pays. En outre, un peu plus de 20% de ces 500 000 travailleurs seront seulement gérés différemment mais ne changeront pas d'emploi, ce qui allègera la charge de l'État et donnera plus d'efficacité à la production et aux services.

A tout ceci, il faut ajouter que la volonté ferme de l'État socialiste de maintenir ses conquêtes sociales et de ne laisser sans soutien aucun ouvrier ou employé est connue mais maintenant, sous de nouvelles formules plus supportables.

La grande presse des monopoles ne dira jamais non plus que les mesures qui aujourd'hui sont mises en application et celles qui seront approuvées au VI Congrès du PCC contiennent l'analyse opportune et réfléchie et les propositions que le peuple a exprimées dans le débat qui a été mené à Cuba sur l'avenir de la Révolution et qui comprend trois grands moments :

Le premier a été la discussion, à partir du discours du Commandant en Chef Fidel Castro à l'Université de La Havane en novembre 2005, dans lequel il avait demandé de réfléchir sur les dangers internes qui guettaient la Révolution et sur la responsabilité de tous les Cubains pour la préserver et la fortifier.

Le second moment a commencé après l'intervention du Camarade Raùl Castro le 26 juillet 2007. À compter de cette date et pendant des mois, tout le peuple a eu l'opportunité d'exprimer ses idées sur la société, sur la Révolution Cubaine et sur l'avenir du socialisme à Cuba. Ce débat s'est poursuivi en 2008 mais à l'intérieur de chaque secteur de production et de chaque secteur social, dans le but de proposer toutes les solutions possibles pour diagnostiquer et corriger, par secteur et intégralement, les déficiences de notre modèle économique. Toutes les opinions, toutes, ont été recueillies par le Parti et la direction du pays et sont la boussole qui dirige le processus qui atteint une nouvelle étape aujourd'hui.

Le troisième moment est le Congrès du PCC qui a commencé dans les rues, dans les foyers, dans les industries, dans tous les coins du pays, avec l'analyse critique par toute la population des grandes lignes de la Politique Économique et Sociale, document qui est le fruit des discussions antérieures et qui n'est pas fermé car il recueillera à nouveau les opinions et les suggestions finales qui seront débattues et approuvées par les délégués au VI Congrès du PCC.

Amis et amies du monde,

Le VI Congrès s'inscrit dans le cadre du 50° anniversaire de la Victoire de Playa Giron, première grande déroute militaire des Etats-Unis en Amérique, et de la Proclamation du caractère socialiste de la Révolution Cubaine.

Cuba, son peuple et sa Révolution, sont conscients du chemin choisi en 1959 et du rôle qu'ils jouent dans le monde d'aujourd'hui. Abandonner la voie du socialisme serait un suicide car notre souveraineté succomberait et nous trahirions des millions de femmes et d'hommes qui ont sacrifié leur vie en défendant le progrès de la nation.

Nous assurons à nos amis et amies dans le monde que la défense indéfectible de notre indépendance et de notre socialisme sont aujourd'hui et seront toujours les principales bannières du processus révolutionnaire cubain.

DÉPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES
La Havane, 26 novembre 2010


Traduction : Gaston Lopez

10 novembre 2010

Organisation du VI Congrès du parti Communiste Cubain

logo_cubadebate
Cubadebate


pcc_logoLe Général d’Armée Raúl Castro Ruz, second secrétaire du Comité Central du Parti Communiste et Président des conseils d’État et des Ministres, a fait connaitre aujourd’hui, pendant la cérémonie du dixième anniversaire de l’Accord Intégral de Coopération Cuba-Venezuela, la décision du bureau politique du Parti Communiste Cubain de réunir son VIe Congrès dans le courant de la deuxième quinzaine du mois d’avril 2011, à l’occasion du 50e anniversaire de la victoire de la Playa Girón.

Le thème principal de ce Congrès portera sur l’analyse de l’actualisation du modèle économique et social du pays.

Avant ce rendez-vous, les citoyen(ne)s du pays seront invités à débattre, du 1er décembre 2010 au 28 février 2011, et donner leur avis, sur la base d’un document traitant des lignes politiques et sociales du pays. Ce document sera mis en vente dès demain au prix d’un peso dans tous les kiosques à journaux.

Raúl a également annoncé que la 1ère Conférence Nationale du Parti aura lieu vers fin 2011, pour analyser les questions internes de l’organisation et d’autres sujets d’importance nationale.

Traduction : Moncada

Source : Cubadebate-"Convocado el VI Congreso del Partido Comunista de Cuba"
Article publié le 8 novembre 2010

 ***

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Prensa Latina

Conférence et Congrès du Parti Communiste en 2011, Raúl Castro

par Javier Rodriguez Roque

Selon le président cubain, Raúl Castro, le VIe Congrès du Parti Communiste Cubain et sa 1ère Conférence Nationale se dérouleront l’année prochaine (en 2011).

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* Raúl Castro annonce le renouvellement des liens bilatéraux Cuba-Venezuela (es)
* L'Accord Cuba-Venezuela est la base de liens bilatéraux, Raúl Castro (es)
* Chávez réitère, "le monde nouveau est en train de naitre en Amérique Latine" (es)
* Cuba et le Venezuela iront dans la construction du socialisme (es)
* Les présidents cubain et vénézuélien célèbrent la cérémonie de l'Accord bilatéral (es)

Dans son allocution lors la célébration du dixième anniversaire de la signature de l’Accord Intégral de Coopération entre Cuba et le Venezuela, la président cubain a signifié que le Congrès portera sur la solution aux problèmes de l’économie et sur les décisions fondamentales pour actualiser le modèle économique cubain.

Il a ajouté qu’il ne s’agira pas d’une réunion des seuls délégués élus, mais plus, de l’analyse d’un processus, organisé en amont, riche de discussions entre les militants et la population sur les lignes que seront adoptées.

Le Congrès coïncidera avec le 50ème anniversaire de la victoire sur l’invasion de Playa Girón, en 1961, et de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine.

Ce Congrès sera celui de tout le peuple qui participera dans l’adoption des décisions fondamentales, a souligné Raúl Castro, tout en précisant que la bataille économique dépend de l’existence de la Révolution.

Il a ainsi rajouté que, c’est l’unité entre les révolutionnaires qui a permis à la Révolution d’arriver jusqu’ici et à poursuivre le perfectionnement du socialisme et que l’unité se base sur la démocratie socialiste la plus large.

Raúl Castro a annoncé que le projet des lignes directrices de la politique économique et sociale sera publié ce mardi (09-11-2010) et qu’un séminaire national réunissant les dirigeants et des spécialistes se mettra à l’œuvre immédiatement.

Du 12 au 30 novembre des séminaires seront organisés dans toutes les municipalités et, du 1er décembre 2010 au 28 février 2011 des débats auront lieu avec la population et tous les avis et les suggestions seront pris en compte pour le document, a-t-il confirmé.

Il a précisé, qu’aujourd’hui plus que jamais, la bataille économique devient la tâche principale, le cœur du travail idéologique des cadres, car c’est de cela que dépend le maintien de notre système social.

C’est pour cette raison que le seul thème du Congrès sera le thème économique et au cours de la même année la 1ère Conférence Nationale du parti sera organisée pour traiter tous les sujets internes à l’organisation qui ne seront pas analysés au Congrès et qui ont besoin d’être perfectionnés à la lumière de l’expérience des ces 50 années, a-t-il conclu.

Au sujet de la Conférence Nationale du Parti Communiste Cubain, il a expliqué, qu’elle avait été programmée pour se réaliser avant le Congrès, mais étant donné l’avancée de la préparation des documents pour ce dernier, elle se déroulera après celui-ci, dans la même année 2011.

Traduction : Moncada

Source : Prensa Latina - "Conferencia y Congreso del Partido Comunista en 20ll, Raúl Castro"
Article publié le mardi 9 novembre 2010

8 novembre 2010

" Défendre les 5, c’est défendre une cause "

Entretien avec Olga Salanueva et Adriana Perez, épouses de deux des cinq antiterroristes cubains emprisonnés depuis 12 ans dans les prisons américaines pour avoir voulu empêcher le terrorisme de frapper Cuba.

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" On va continuer à défendre nos époux, nos camarades "

Olga Salanueva est l’épouse de René Gonzalez ; Adriana Perez celle de Gerardo Hernandez, tous deux emprisonnés aux Etats-Unis, avec trois de leurs compatriotes, après avoir infiltré des organisations cubano-américaines d’extrême-droite à Miami qui avaient commandité des attentats sur des installations touristiques de l’île. En octobre dernier, elles étaient de passage à Paris pour sensibiliser l’opinion sur « l’Affaire des 5 ».

- Quel est le principal message que vous souhaiteriez passer aux personnes avec lesquelles vous parlez du cas de vos époux ?

- Olga Salanueva : L’arrestation et l’emprisonnement de nos époux sont une injustice qui dure depuis trop longtemps. Ils ont été mis en prison avec des condamnés, comme des espions. On les a punis alors qu’il n’y a aucun fait. Ils sont restés 17 mois sans avocat. Ils n’ont pas pu se défendre, surtout quand on sait que 80% du dossier n’est pas déclassifié.

- Leur cas n’a pas bénéficié d’une grande couverture médiatique aux Etats-Unis, si ce n’est de la part de la presse de Miami qui les a « condamnés » avant la fin du procès.

- Olga Salanueva : On a parfois l’impression que leur sort n’intéresse personne. Contre eux, les Etats-Unis mènent une véritable bataille médiatique en manipulant l’information. On sait depuis que des journalistes ont été payés durant le procès pour écrire des articles contre eux. Dans ce cas où est la justice, où est la liberté de la presse ? Le mouvement de solidarité avec les 5 a dû payer 50.000 dollars pour obtenir une page dans le New York Time.

- Adriana Perez : Nous sommes victimes d’une histoire qui nous a aussi punis en tant que famille. Malheureusement, nous n’avons pas la chance de voir cette affaire beaucoup médiatisée. Pas beaucoup de monde s’est demandé pourquoi ils étaient allés aux Etats-Unis.
Depuis 12 ans, nous ne voyons pas nos maris. Nous voyageons dans beaucoup de pays pour parler de leur cas. Nous invitons les médias, mais les journalistes ne viennent pas souvent.

- Ils ont été condamnés alors qu’ils luttaient contre le terrorisme dont a été victime le peuple cubain et des touristes étrangers, dont Fabio Di Celmo, un ressortissant italien tué dans une explosion. N’est-ce pas contradictoire ?

- Adriana Perez : Tout à fait. Aujourd’hui, on commence à connaître un peu mieux l’histoire. Les preuves sont à disposition de tous. De tous ceux qui veulent les trouver. Mais les Etats-Unis ne veulent pas car on prouverait leurs liens avec les milieux d’extrême-droite de Miami.
On accuse les 5 d’avoir infiltré des organisations. Mais depuis quelques temps, plusieurs états occidentaux (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne…) ont aussi annoncé des menaces terroristes envers leurs pays. Qui leur a donné ces informations ? S’ils ont été prévenus de risques terroristes à leur encontre, c’est bien qu’ils ont des informateurs ? Pour nos époux c’est la même chose : ils ont informé notre pays pour empêcher des bombes d’exploser. Sauf qu’eux ont été arrêtés !

- Malgré cette injustice, les 5 lancent constamment des messages de paix.

- Olga Salanueva : Ils se battent contre la violence qui a frappé notre pays. Nous étions attaqués par des terroristes. Ils sont en prison pour avoir infiltré des organisations qui nous ont remplis de douleurs et de deuils. J’ai vu ces personnes à Miami : elles ne veulent pas le bien-être du peuple cubain, elles veulent tuer. Dès 2000, les 5 ont publié une lettre ouverte au peuple des Etats-Unis dans laquelle ils disaient que le terrorisme était l’ennemi de tous. Ils ont tout de suite subi des représailles de la part de l’administration.

- Juridiquement, tous les recours légaux ont été épuisés. L’espoir persiste-t-il de les voir rapidement libres ?

- Adriana Perez : C’est vrai, tous les recours légaux sont finis. Par conséquent, aujourd’hui, nous misons sur une solution politique. Certes, ce sont des hommes, mais c’est aussi une cause. Les défendre, c’est défendre une cause.

- Vous parlez de « cause ». Pensez-vous que si vos époux avaient trahi cette « cause », ils seraient libres aujourd’hui ?

- Olga Salanueva : Bien sûr que oui ! D’autres ont été arrêtés avec eux. Mais ils sont aujourd’hui libres parce qu’on les a incité à trahir leur frères. Nos époux ne l’ont pas fait. Ils préfèrent continuer à défendre leur cause, notre cause.

- Adriana Perez : On va continuer à défendre nos époux, nos camarades.

Propos recueillis par Sébastien MADAU

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