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HASTA SIEMPRE
17 décembre 2009

L'IMPORTANCE D'ÊTRE UN MENTEUR (XV) -2- SANS AUCUNE EXCEPTION DU TOUT ?

L'histoire des Cinq telle qu'on ne vous l'a jamais racontée

Ricardo_Alarcon_De_Quesada
Auteur: Ricardo Alarcón De Quesada

Quinzième partie -2- de la série sur les Cinq cubains écrite par Ricardo Alarcón et publiée à l’origine en anglais, dans le quotidien numérique usaméricain CounterPunch. Cliquez pour les articles FR précédents : I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV(1)

La demande formelle du Venezuela pour l'extradition de Posada Carriles est bien fondée. Il existe un Traité d’Extradition entre le Venezuela et les USA ratifié par les deux pays en 1922 qui a été appliqué au cours d'un siècle. Le Venezuela a suivi à la lettre la loi en déposant à sa Cour Suprême un mandat d'arrêt pour le fuyard, qui s’était évadé d'une prison vénézuélienne en 1985. Le gouvernement vénézuélien avait formellement transmis sa demande d'extradition au gouvernement US le 15 juin 2005.

En accord avec le Traité, Washington aurait dû immédiatement arrêter Posada et avoir présenté son cas à une Cour Fédérale pour un procès d'extradition dans lequel la Secrétaire d'État aurait eu le dernier mot. Aux USA, c’est apparemment ainsi que fonctionne l'idée de Montesquieu sur la « séparation de pouvoirs ».

Mais pendant plus de quatre ans rien de tel ne s'est produit. Le gouvernement US a préféré ne pas arrêter Posada Carriles ni présenter son cas à une Cour Fédérale pour son extradition.

Les USA auraient pu arrêter Posada conformément à sa propre Loi Patriote, qui donne au Procureur Général l'autorité de garder en détention un terroriste jusqu'à sa sortie définitive du territoire usaméricain. Évidemment la Loi Patriote a l’obligation de consulter les tribunaux dans le cas de la détention d'un terroriste. Le Procureur Général a seulement besoin de déclarer cette personne comme terroriste. (Voir la Section 1226 (A) du Titre 8 du Code US). En décidant de ne pas déclarer Posada comme terroriste et lui permettre de se promener librement, les USA violent incontestablement leur propre Loi Patriote. Et en ignorant le Traité d'Extradition avec le Venezuela et plusieurs autres conventions internationales contre le terrorisme, Washington viole de façon scandaleuse la Constitution usaméricaine et particulièrement l'Article VI qui établit que de tels traités internationaux « sont la loi suprême du pays ».

Bush avait décidé que le mensonge de Posada envers un bureaucrate était un crime plus grave que 73 charges d’assassinats au premier degré. Donc au lieu d'observer les obligations contractées par la Constitution US et par les traités, il a préféré tenter de convaincre d'autres gouvernements de l’aider à donner abri et protection à Posada. Cependant, aucun gouvernement n’était prêt à accepter.

L'Administration a catégoriquement ignoré certaines conventions internationales qui font partie des piliers principaux de la lutte contre le terrorisme international : la Convention de Montréal pour la Répression d'Actes Illicites contre la Sécurité de l'Aviation Civile et la Protection des Passagers, et la Convention Internationale contre des Actes de Terrorisme Commis avec Utilisation de Bombes.

Les deux conventions comportent une disposition très spécifique qui rend impossible que les suspects de tels crimes puissent échapper à un procès judiciaire. Elles ont établi une alternative pour l'extradition : une seulement. Tout État qui ne répond pas à une demande d'extradition, sera obligé d’inculper immédiatement et de juger le présumé criminel pour le même crime, si celui-ci avait été commis sur son propre territoire. Ceci doit être exécuté, selon les modalités des deux conventions, « sans aucune exception ».

En septembre 2001, quelques jours après l'attentat des tours jumelles, l'Administration Bush avait incité le Conseil de Sécurité des Nations Unies à adopter des mesures concrètes et des décisions obligatoires que tout pays devrait observer, et dans le cas où celui-ci ne s’y plierait pas, il s’exposerait à la menace de l'usage de la force. La Résolution 1373 du Conseil de Sécurité, introduite par la délégation US et approuvée à l'unanimité, a obligé tous les états membres à coopérer sur l’inculpation de suspects en fuite, en leur refusant l’asile, en condamnant les excuses politiques pour ne pas les extrader et en exigeant l'application totale de tous les accords internationaux contre le terrorisme, y compris les deux Conventions précédemment mentionnées.

Afin de garantir la mise en pratique de la résolution 1373, un comité spécial permanent du Conseil de Sécurité de Nations Unies avait été constitué, et devrait se réunir régulièrement à son siège à New York. À chaque réunion, les USA sont accusés de violer ouvertement la Résolution 1373 avec leur double langage hypocrite sur le terrorisme qui chez-eux se reflète avec d’un côté leur protection de Luis Posada Carriles et de l’autre l'incarcération des Cinq cubains.

La prochaine étape de la comédie « procès » de Posada est programmée pour le 1er mars 2010. Posada sera « jugé » pour délit de parjure. À ce moment-là, les USA auront usé cinq ans de durs efforts pour protéger un terroriste et ne pas permettre qu'il soit jugé pour ses véritables crimes. À ce moment-là, cinq héros antiterroristes seront à la moitié de leur douzième année d’une injuste et cruelle punition.

En ne respectant pas ses obligations avec les traités internationaux, Washington mine les principaux outils légaux qui ont été conçus pour soutenir le combat contre le terrorisme qui est supposé être la plus grande priorité pour les USA. Les dégâts occasionnés à leur crédibilité peuvent ne pas être perçus clairement par beaucoup d'usaméricains car les grands médias corporatifs ne leur permettent pas qu’ils s’en rendent compte. Ils ne leur permettent pas de connaître le rejet universel de l'hypocrisie et de l'arrogance qui imprègne la politique des USA. Imaginer la possibilité des USA de jouer quelque rôle de leader dans le monde, sans mentionner l'idée qu'ils doivent avoir le respect, c’est ce permettre une fantaisie irrationnelle et sans fondement.

Traduction E.G. Moncada

ENGLISH, ESPAÑOL

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Source: Counterpunch:
Without Any Exception Whatsoever ?

Article original publié le 23 octobre 2009
URL de cet article sur HASTA SIEMPRE ! : http://moncada26.canalblog.com/archives/2009/12/17/16182176.html

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