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HASTA SIEMPRE
2 juin 2010

TOUT DONNER POUR LA RÉVOLUTION

Interview à  Liudmila Álamo Dueñas, Première Secrétaire de l'UJC
Réalisée par Sébastien Madau

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Sébastien Madau : - Quels ont été les défis de ce IXème Congrès de l’UJC ?

Liudmila Álamo Dueñas : Le premier défi du Congrès de l’UJC* a d’abord été celui du contexte historique dans lequel il s’est déroulé, marqué par une crise générée par le système capitaliste qui met en danger l’existence même de l’espèce humaine, avec ses conséquences inévitables pour notre pays soumis au blocus assassin des USA qui dure depuis plus d’un demi-siècle, et au passage dévastateur de trois ouragans qui ont causé quelques 10 milliards de dollars de dégâts.

Aussitôt qu’on se place dans ce contexte on comprend facilement les défis complexes et fondamentaux auxquels est affrontée notre génération et qui se sont manifestés au Congrès, car nous n’avons jamais perdu de vue l’essentiel ; la ligne conductrice accompagnant tout le processus, avant et durant le Congrès lui-même : perfectionner notre socialisme, c'est-à-dire être plus efficaces et plus productifs ; les débats ont porté, en majorité, sur les moyens de renforcer le fonctionnement interne de notre organisation, de la rendre plus dynamique, créative, authentique afin qu’elle ne représente pas seulement ses militants mais aussi toute la jeunesse cubaine, que nous soyons en capacité d’analyser nos problèmes et de proposer des solutions, certes pas toujours faciles, mais il s’agira de nos solutions, bien éloignées de recettes, qui nous ramèneraient ouvertement ou sournoisement vers le capitalisme avec son cortège d’inégalités et d’égoïsmes que nous connaissons bien, surtout pour les plus jeunes.

SM : - La jeunesse cubaine d’aujourd’hui, est-elle consciente qu’elle a un rôle à jouer dans la continuité du processus révolutionnaire ?

LÁD : Nous pouvons dire qu’elle en est totalement consciente et c’est pour cela que le IXème Congrès a été guidé par la devise «  tout donner pour la Révolution » et nous préparer à faire avancer peu à peu et sans discontinuité ce processus, comme c’est le cas pour tout processus révolutionnaire ,car si vous analysez notre histoire, vous vous apercevrez que cette transition générationnelle est en route depuis longtemps. Décennie après décennie, les nouvelles vagues de jeunes ont assumé des rôles importants dans la société et aujourd’hui cela continue.

Il s’agit d’un processus linéaire et sans rupture ; dans nos idées il y a celles de Fidel, de Raúl, de notre Parti, qui à leur tour synthétisent celles de Martí et d’autres personnages illustres qui ont nourri l’histoire de cette nation ; cependant, nos ennemis s’entêtent à chercher une rupture qui n’existe pas, et tentent de nous séparer de la génération historique qui a donné naissance à cette œuvre, chose totalement absurde, car il est impossible d’imaginer que tout ce qui est acquis aujourd’hui puisse être l’œuvre d’une poignée d’hommes et doive s’arrêter à la mort de ceux-ci. Ces hommes, de même que beaucoup d’autres qui ne sont plus parmi nous physiquement, nous laisseront leurs idées, les méthodes et l’expérience qui sont des armes très puissantes entre les mains des révolutionnaires.

Depuis toujours, partout où elle s’est investie, la jeunesse construit au quotidien l’œuvre collective avec un grand sens de l’humanisme, de l’anti-impérialisme et de la solidarité, qui a fait la grandeur de ce pays depuis plus d’un demi-siècle.

SM : - La jeunesse cubaine d’aujourd’hui a-t-elle des doutes ou des soucis sur l’avenir ? Si oui, lesquels?

LÁD : En tant que révolutionnaires nous sommes obligés de nous inquiéter pour l’avenir, nous ne pouvons pas rester indifférents, mais nous ne sommes pas inquiets sur le plan catastrophe et négatif comme veulent le semer chez-nous les oiseaux de mauvais augure de l’impérialisme, nos préoccupations ont un objectif différent, notamment celui pour la recherche de solutions aux situations complexes du monde dans lequel nous vivons et dans celui où nos enfants devront vivre, un monde menacé par les dangers qui mettent en péril la vie sur la planète, qui n’appartient pas qu’aux riches, même s’ils pensent le contraire

Nous nous faisons du souci pour l’environnement, pour l’impact des changements climatiques sur des pays comme le nôtre ; nous sommes préoccupés par le blocus US contre notre île, qui a de lourdes conséquences sur  notre qualité de vie et notre développement économique, et du sort de nos cinq frères anti-terroristes, que la haine envers nous a fait emprisonner dans les geôles US ; nous sommes soucieux des moyens permettant de faire grandir la conscience du travail et de l’efficacité dans notre société.

Comme on peut l’observer, beaucoup de choses nous préoccupent, mais nous nous en occupons et nous le faisons en sachant bien quelle est la direction à prendre et elle n’est rien d’autre que celle du socialisme. Nous ne sommes pas exempts d’erreurs de jugement, mais nous luttons pour y remédier.

Nous sommes également soucieux du destin de l’espèce humaine; nous serions égoïstes de ne penser qu’à notre bout de pain. José Martí, le héros national de Cuba disait : “La Patrie c’est l’Humanité”, nous, nous sommes très engagés pour la survie de l’être humain, et contre l’abîme au fond duquel le capitalisme mondial l’a jeté. Les crises économiques et environnementales, la xénophobie et le racisme, l’exploitation de l’homme par l’homme, les sociétés de consommation irrationnelles peuvent nous mener au chaos et à l’autodestruction.

SM : - Quelquefois certains jeunes Cubains, professionnellement de haut niveau, comme les médecins et les professeurs, se sentent frustrés à cause de leur bas salaire qu’ils reçoivent pour leur travail. Ceux qui travaillent dans le tourisme et qui souvent n’ont pas un niveau culturel aussi élevé ont une meilleure situation. Est-ce que ces situations où le niveau de vie est en désaccord avec  un niveau culturel et professionnel élevé ont été discutées au cours des débats au Congrès ?

LÁD : Comprendre les contradictions actuelles de l’économie cubaine c’est d’abord prendre en compte les limites que nous impose le blocus nord-américain, qui constitue le principal obstacle à notre développement ; son impact sur notre économie et notre commerce, l’effondrement du camp socialiste, la situation actuelle de crise économique et financière et ses effets sur Cuba, nous ont obligés à développer une économie de résistance, ce qui explique ces particularités, incompréhensibles si l’on n’analyse pas tous ces facteurs et si l’on ne connaît pas Cuba sous tous ses aspects.

Pour tout cela notre Congrès a placé l’économie au centre de sa problématique ; dans tous les secteurs productifs à Cuba on peut voir des visages jeunes et c’est dans ces endroits où l’on travaille pour trouver la solution à ces contradictions, qui n’auront pas de recettes magiques, donc nous sommes conscients de la nécessité d’augmenter la production, la productivité, l’efficacité, réduire les coûts, économiser les ressources dont nous disposons et travailler dur, pour augmenter nos recettes de façon à contribuer à une économie plus équilibrée et nécessairement socialiste.

Il faut savoir que même en luttant contre ce type d’anomalies économiques et financières, ici, nous n’avons jamais fermé une seule école ni un seul hôpital, nous n’avons jamais diminué les pensions de retraite et personne ne s’est retrouvé au chômage, c’est un mérite qui nous revient, car il aurait été très facile d’assainir l’économie à la manière néolibérale, mais dans notre société [cubaine] nous ne concevons pas de le faire au détriment du social.

SM : - Quel est le sentiment de la jeunesse cubaine sur la thématique de la migration ?

LÁD : Nous l’appréhendons comme un phénomène mondial et donc, logiquement, Cuba n’y échappe pas, toutefois dans notre cas il est profondément politisé, à tel point qu’en 1966 le gouvernement US a voté la Loi d’Ajustement Cubain, garantissant un traitement spécial aux Cubains qui émigrent afin de stimuler une hémorragie alimentée par des sorties essentiellement illégales. Cette loi garantit de scandaleux privilèges à tout citoyen de cette île qui parvient à fouler le sol de leur pays, peu importent les méthodes ou les voies empruntées, et sans chercher à savoir s’il s’agit d’un délinquant ou d’un terroriste. Nous serions curieux de voir ce qui se passerait si cette loi était étendue à toute l’Amérique Latine et à tous ses autres jeunes. Pour eux, c’est juste le contraire, des murs sont érigés à la frontière avec le Mexique et des lois racistes sont votées en Arizona.

Toutes les transnationales de la presse et les médias en général, amplifient ce phénomène. Elles ont travaillé avec enthousiasme à créer l’image d’une Cuba antidémocratique, que ses enfants fuient (les Cubain(e)s fuient, les autres émigrent) et elles jettent le trouble en montant en épingle tout Cubain qui arrive en « terre promise » ; elles utilisent la même stratégie pour discréditer la Révolution cubaine et exercer ainsi une pression pour nous détruire. Notre jeunesse n’ignore pas les nuances lamentables de la migration, le flux migratoire universel du Sud vers le Nord, pour des raisons  économiques, ne nous est pas épargné, ce facteur économique est bien plus important que le facteur politique et nous sommes parmi les premières victimes de la fuite des cerveaux et des talents sportifs et culturels. C’est une sorte de pillage effectué par le capitalisme développé qui cause d’énormes dégâts au Tiers monde.

SM : -  Quelles sont les aspirations de la jeunesse cubaine en ce qui concerne les  voyages et la découverte du monde ?

LÁD : Je crois qu’il s’agit des mêmes aspirations que celles de n’importe quel jeune dans tous les coins du monde, c’est quelque chose qui est propre à l’être humain, ce désir de connaitre d’autres lieux, mais c’est triste que des millions d’êtres humains passent toute leur vie sans sortir de leur coin, en parvenant juste à survivre, alors qu’une minorité voyage pour le plaisir, et que même certains paient des fortunes pour aller dans l’espace.

De nombreux Cubain(e)s se rendent à l’étranger pour rendre visite à un ami, à leur famille, ou pour se perfectionner ou pour un événement professionnel, et des dizaines de milliers d’autres offrent une aide solidaire à d’autres nations, comme les médecins volontaires ou d’autres professionnels.

Nous avons aussi abordé ce sujet dans les commissions de travail du Congrès. La presse capitaliste, ennemie de Cuba, diffuse constamment que les jeunes Cubain(e)s ne peuvent pas voyager, accréditant ainsi l’idée qu’ici le gouvernement « garde prisonniers les citoyens ». S’il s’agit de la connaissance du monde, hé bien, paradoxalement, nous, les jeunes Cubain(e)s, sommes des privilégie(e)s, j’ai déjà dit pourquoi, mais n’oublions pas que nous sommes un pays sous-développé, lourdement frappé par le blocus économique et politique, et qu’aujourd’hui nos priorités sont notre travail au jour le jour pour aller de l’avant, et que les ressources individuelles et collectives sont utilisées pour des besoins ponctuels.

Interview réalisé par Sébastien Madau.
Le 15 avril 2010

*UJC : Union de la Jeunesse Communiste

Traduction : Esteban

Révision : Michèle Maliane (Tlaxcala)

***************
URL sur HASTA SIEMPRE ! : http://moncada26.canalblog.com/archives/2010/06/02/18097401.html

Source originale de l'auteur en espagnol (ci-dessous)

Entrevista a la Primera Secretaria de la UJC,
Liudmila Álamo Dueñas

Autor : Sébastien Madau, periodista francés

Sébastien Madau: ¿Cuáles fueron los desafíos de este 9no Congreso de la UJC?

Liudmila Álamo Dueñas: El primer desafío que enfrentó el Congreso de la UJC estuvo relacionado con el contexto histórico en el que se desenvolvió, marcado por una crisis económica generada por el sistema capitalista  que pone en peligro la propia existencia de la especie humana, con sus inevitables consecuencias para nuestro país, sometido a un bloqueo genocida de más de medio siglo por parte de los Estados Unidos y fuertemente dañado por  el paso de tres devastadores huracanes que nos ocasionaron pérdidas en el orden de los 10 000 millones de dólares.

Establecido este contexto, son comprensibles los complejos desafíos que tenemos como generación y que se manifestaron en el Congreso, fundamentalmente porque en ningún momento perdimos de vista lo esencial; el eje central que acompañó a todo el proceso antes y en el propio Congreso:  perfeccionar nuestro Socialismo, lo que significa  ser más eficientes y productivos; la mayoría de los debates se centraron en qué hacer para fortalecer el funcionamiento interno de nuestra Organización, en cómo hacer que sea más dinámica, creativa, auténtica, para continuar representando no sólo a los militantes que la integran, sino a toda la juventud cubana, para analizar nuestros problemas y proponer soluciones, que nunca van a ser fáciles, pero que deben ser nuestras soluciones, ajenas a recetas que desde posiciones abiertas o solapadas, nos proponen el camino del capitalismo con su conocida estela de desigualdades y egoísmos, sobre todo para los más jóvenes.
1ro de mayo

SM: - ¿La juventud cubana de hoy está consciente de que tiene el papel de dar continuidad al proceso revolucionario?

LAD: Plenamente conciente, podría decirse y precisamente por eso el IX Congreso estuvo guiado por el lema de darlo todo por la Revolución y de fortalecer nuestra preparación para esa continuidad que está en marcha como algo paulatino y propio de los procesos revolucionarios, porque si usted analiza nuestra historia notará que esa secuencia generacional se viene produciendo desde hace mucho tiempo. Década tras década, nuevas oleadas de jóvenes han ido asumiendo roles importantes en la sociedad y ahora sucede igual.

Este es un proceso lineal y sin rupturas, en las ideas nuestras están las de Fidel, Raúl y nuestro Partido, las cuales a su vez sintetizan las de Martí, y otros grandes próceres que nutrieron la historia de esta nación; sin embargo, nuestros enemigos se empeñan en buscar una ruptura que no existe, tratando de desligarnos de la generación histórica que inició esta obra, algo realmente absurdo, pues no es posible imaginar que todo lo logrado hasta hoy sea sólo la obra de un puñado de hombres y que al morir estos todo se detendrá, ellos al igual que muchos otros que ya no están físicamente entre nosotros, nos dejarán sus ideas, las doctrinas y la experiencia, que resultan armas muy poderosas en manos de los revolucionarios.

La juventud, todos los días y desde todas sus diversas tareas, construye la obra colectiva, con el amplio sentido humanista, antiimperialista y solidario, que enarboló este país hace más de medio siglo.

SM: - ¿La juventud cubana de hoy tiene dudas o preocupaciones sobre el futuro? ¿Cuáles son?

LAD: Como revolucionarios estamos obligados a sentir preocupación por el futuro, esto no nos puede resultar indiferente, pero no en el plano intrigante y negativo que pretenden sembrar entre nosotros los agoreros del imperialismo, nuestras preocupaciones tienen un sentido distinto, se concentran en la búsqueda de soluciones a las complejas situaciones del mundo en que vivimos y en que deberán vivir nuestros hijos, amenazado(el mundo) por peligros que ponen en riesgo la vida en el planeta, que no es sólo de los ricos, aunque ellos piensen lo contrario.

Nos preocupa el medio ambiente; el impacto de los cambios climáticos en países como el nuestro; nos preocupa el bloqueo del Gobierno de Estados Unidos, con sus duras secuelas en nuestra calidad de vida y desarrollo económico; nos preocupa la suerte de nuestros cinco hermanos luchadores antiterroristas, presos del odio en cárceles de Estados Unidos; nos preocupa cómo hacer crecer la conciencia del trabajo y la eficiencia en nuestra sociedad.
Como se puede apreciar, nos preocupan muchas cosas, pero nos ocupamos de ellas y lo hacemos conociendo bien cuál es el camino y no es otro que el del socialismo. No estamos exentos de errores subjetivos y contra ellos luchamos.

Tenemos otras preocupaciones que tienen que ver con el destino de la especie humana; seríamos egoístas si solo pensáramos en nuestro pequeño pedacito.  José Martí,  el Héroe Nacional de Cuba decía: «Patria es humanidad», y a nosotros nos interesa mucho la supervivencia del ser humano, frente al abismo al que lo ha lanzado el capitalismo mundial. Las crisis económicas y ambientales, la xenofobia y el racismo, la explotación del hombre por el hombre, las sociedades de consumo e irracionales pueden llevarnos al caos y a la autodestrucción.

SM : - A veces algunos jóvenes cubanos con alto nivel profesional como médicos y profesores sienten alguna frustración porque no reciben una buena remuneración por su trabajo, otros como los que trabajan en el turismo, muchas veces sin tan alto nivel cultural, tienen otra situación. ¿Acaso esta situación de tener un nivel de vida bajo que no se corresponde con el nivel cultural y profesional alto se discutió en las sesiones del Congreso?

LAD: Comprender las contradicciones actuales de la economía cubana pasa en primer lugar  por tener en cuenta las limitaciones que nos impone el Bloqueo norteamericano, el principal obstáculo a nuestro desarrollo; el impacto que produjo en nuestra economía y comercio el derrumbe del Campo Socialista, la situación de crisis económica y financiera actual, sus efectos sobre Cuba, lo que nos ha obligado a desarrollar una economía de resistencia, que origina estas particularidades sólo comprensibles si se analizan todos estos factores y se conoce a Cuba en toda sus dimensiones.

Por todo ello, nuestro Congreso tuvo entre sus temas centrales el tema económico; todos los espacios productivos de Cuba están habitados por rostros jóvenes y es en esos lugares donde se trabaja por solucionar estas contradicciones, que no tendrán recetas mágicas, pues comprendemos la necesidad de aumentar la producción, la productividad, la eficiencia, disminuir los costos, ahorrar los recursos de los que disponemos y de trabajar duro, para obtener mayores ganancias como forma de contribuir a una economía más equilibrada y necesariamente socialista.

No se debe desconocer que aún cuando hemos tenido que lidiar con toda esta suerte de deformaciones económicas y financieras, acá no hemos cerrado ni una escuela, ni un hospital y no hemos recortado pensiones ni desamparado a nadie, ese es nuestro mérito, pues habría sido muy fácil sanear la economía  al estilo neoliberal, pero con un costo social que no concebimos en esta sociedad.

SM : - ¿Cuál es el sentimiento de los jóvenes cubanos hacia la temática de la migración?

LAD: Lo vemos como un fenómeno de carácter mundial y del que Cuba, por lógica, no está ajena, pero que en nuestro caso está profundamente politizado, al extremo que desde 1966 el Gobierno de Estados Unidos aprobó la Ley de Ajuste Cubano, que garantiza un trato único a los cubanos que emigran para estimular las salidas, fundamentalmente ilegales, recibiendo con desfachatados privilegios a cualquier ciudadano de esta isla que logre llegar a ese país, sin importar los métodos o vías empleados, o sin indagar si es un delincuente o un terrorista, nos preguntamos qué pasaría si esa ley se hiciera extensiva al resto de América Latina, para cuyos jóvenes es todo lo contrario, se levantan muros en la frontera de México y se aprueban leyes racistas en Arizona.

Este fenómeno se sobredimensiona desde todas las trasnacionales de los medios de comunicación, que se han encargado de dibujar una Cuba antidemocrática, de la que sus hijos salen huyendo (los cubanos huyen, los demás emigran) y arman un gran revuelo con todo el cubano que llega a la “tierra prometida”; se trata de la misma estrategia para desacreditar a la Revolución Cubana y de ejercer de ese modo presión para destruirnos. La migración tiene matices lamentables  que nuestra juventud no desconoce, en nuestro caso el componente económico que origina el transito de sur al norte a nivel universal, está también presente, muy por encima de razones políticas y somos víctimas predilectas para el robo de cerebros y de talentos deportivos y culturales, una forma de saqueo implementada por el capitalismo desarrollado que hace enormes daños al tercer mundo.

SM : - ¿Cuáles son las aspiraciones de los jóvenes cubanos sobre el tema de viajar y descubrir el mundo?

LAD : Creo que son las mismas  aspiraciones que puede tener cualquier joven en cualquier parte del mundo, es algo propio del ser humano, ese deseo de conocer de ir a otros lugares, lamentablemente millones de seres humanos pasan su vida confinados a un pequeño espacio, apenas sobreviviendo, mientras una minoría viaja por placer, incluso algunos pagan  enormes fortunas por salir al espacio cósmico.

Son muchos los cubanos que van al exterior  para ver a algún amigo, a su familia, o para superarse o ir a un evento profesional, o decenas de miles brinda ayuda solidaria a otras naciones como médicos o en otras especialidades.

En las comisiones de trabajo del Congreso también abordamos este asunto. La prensa capitalista contraria a Cuba constantemente habla de que los jóvenes cubanos no pueden viajar, para reforzar la idea de que aquí el gobierno “encarcela a los ciudadanos”. Paradójicamente, los jóvenes cubanos, si de conocer el mundo se trata, somos privilegiados, por las razones ya explicadas, pero no olvidemos que somos un país subdesarrollado y profundamente golpeado por el asedio económico y político, que nuestras prioridades hoy están en nuestra labor diaria aquí para salir adelante y donde los recursos propios y colectivos tienen fines muy puntuales.

El 15 de abril 2010
Entrevista realizada por Sébastien Madau


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