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HASTA SIEMPRE
16 décembre 2009

L'HISTOIRE SE RÉPÈTE (XIII)

L'histoire des cinq telle qu'on ne vous l'a jamais racontée

Ricardo_Alarcon_De_Quesada
Auteur : Ricardo Alarcón De Quesada

Treizième partie de la série sur les Cinq cubains écrite par Ricardo Alarcón et publiée originalement en Anglais, sur le quotidien digital nord-américain CounterPunch. Cliquez pour voir les articles précédents : I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII

Quelques jours seulement après la rencontre avec García Márquez à la Maison Blanche, des diplomates usaméricains à La Havane ont contacté les autorités cubaines. Nous avons eu une série de discussions concernant principalement les plans terroristes contre des avions civils que les USA avaient découvert, ainsi que sur l'alerte que l'Administration Fédérale d'Aviation (FAA) s’était sentie obligé de lancer. Au cours de ces échanges les USA avaient formellement sollicité qu'une délégation de haut niveau du FBI vienne à La Havane afin de recevoir de ses homologues cubains de l’information sur la campagne terroriste qui avait lieu à ces moments. Durant la préparation de cette visite le vice-Secrétaire d'État John Hamilton, avait affirmé que « cette fois ils voulaient souligner le sérieux de l’engagement des USA pour faire des enquêtes sur toutes les preuves apportées [par Cuba]. »

Les réunions avaient eu lieu à La Havane les 16 et 17 juin 1998. Une abondante information, aussi bien des documents que des témoignages avait été apportée à la délégation usaméricaine. Le matériel donné comportait les recherches en rapport avec 31 actions terroristes, qui avaient eu lieu entre 1990 et 1998, fomentées en majorité par la Fundación Nacional Cubano-Americana, qui avait également organisé et financé les actions les plus meurtrières dirigées par le réseau de Luis Posada Carriles. Dans cette abondante information figuraient des listes détaillées et des photos d’armements, d'explosifs et d’autres matériels récupérés dans chaque cas.

À cela venaient s’ajouter 51 pages de preuves sur l'argent que la FNCA répartissait à plusieurs groupes pour effectuer des actes terroristes sur l'île. Les enregistrements de 14 conversations téléphoniques avaient été fournis au FBI, conversations dans lesquelles Luis Posada Carriles parlait d’attaques violentes contre Cuba. On leur remit une information détaillée sur la façon de localiser cet assassin notoire, tels que les adresses de ses maisons, des lieux qu'il fréquentait, et les numéros des plaques d’immatriculation de ses véhicules au Salvador, au Honduras, au Costa Rica, en République dominicaine, au Guatemala et à Panama.

Le FBI avait ainsi récupéré les dossiers de 40 terroristes d'origine cubaine, dont la plupart vivaient à Miami avec les informations sur chacun d’eux permettant de les retrouver. La délégation usaméricaine avait aussi emporté trois échantillons de 2 grammes chacun de substances explosives des bombes retrouvées le 30 avril 1997 et désactivées avant qu'elles n’explosent à l'Hôtel Meliá Cohiba et dans un bus de touristes le 19 octobre 1997, de même que l’engin explosif récupéré le 4 mars 1998 sur deux Guatémaltèques.

5 cassettes vidéo et 8 audio avaient été également fournies au FBI avec leurs transcriptions et les déclarations des Centr-américains qui avaient été arrêtés pour avoir placé les bombes dans les hôtels. Dans ces cassettes, ils parlaient de leurs liens avec des bandes cubaines et en particulier avec Luis Posada Carriles.

La partie usaméricaine avait reconnu l’importance de l'information et s'était engagée à donner une réponse le plus rapidement possible.

Jamais nous n'avons eu de réponse. Personne ne sait vraiment ce que le FBI a fait des preuves et de l'information détaillée qu'il avait reçu à La Havane. En fait, ils ne l’ont utilisée pour arrêter aucun des criminels ni pour ouvrir une quelconque enquête.

Le Département d'État n’était-il donc plus préoccupé par l'information que lui-même avait récolté sur les attentats terroristes contre des avions commerciaux ? Où était passée sa préoccupation pour les vies et la sécurité des passagers, y compris celles des passagers usaméricains ?

Est-ce là la façon de « prendre des mesures immédiates » sur un problème « qui mérite une pleine attention de leur Gouvernement, dont il s'occuperait rapidement » comme ils l’avaient promis solennellement à la Maison Blanche ? Ou de « souligner le sérieux des USA » ?

On peut supposer que le FBI a partagé l'information qu'il avait eue avec ses potes à Miami.

pesqueraSi les faits ont un sens, c’est sans aucun doute ce qui s’est passé. Le 12 septembre 1998, presque trois mois après la visite à La Havane nous apprenions par les médias l’arrestation de Gerardo, Ramón, Antonio, Fernando et René, et que M. Pesquera, chef du FBI à Miami, était allé, ce samedi matin-là, rendre visite à Ileana Ros Lehtinen et Lincoln Díaz-Balart - les parlementaires batistianos [partisans de Batista] de Miami - pour les informer de l'incarcération des cinq Cubains.

L'histoire se répète. En 1996 le Président Clinton avait donné des instructions pour mettre fin aux provocations aériennes de Frères à la Rescousse, mais lorsque ses ordres sont arrivés à Miami la mafia locale a conspiré pour faire exactement le contraire. En 1998 le même Président semblait être disposé à mettre fin aux actions terroristes contre Cuba - et aussi contre des Usaméricains -, mais lorsque ses intentions ont été connues à Miami, le FBI les a faites voler en éclats.

Pesquera a reconnu lors d’une interview que sa plus grande difficulté avait été d'obtenir l'autorisation de Washington pour arrêter les Cinq. Cela a du être dur, en effet. Est-ce que Washington n’était pas supposé être de l'autre côté de la barrière dans la lutte contre le terrorisme ?

Pesquera et ses compères ont gagné. Ils ont prouvé qu’ils étaient capables d'ignorer la loi et la décence, et de tourner de nouveau en ridicule le Commandant en Chef des USA. Vous vous rappelez Elián ?

Traduction EG. Moncada
Révision FG.
Tlaxcala

ENGLISH, ESPAÑOL

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Source : CounterPunch- History Repeats Itself
Article original publié le 13 octobre 2009
URL de cet article sur HASTA SIEMPRE ! : http://moncada26.canalblog.com/archives/2009/10/03/15298611.html
URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=8413&lg=fr

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